MASK
Derrière le masque, le travail : des conflits de la production bénévole au réenchantement de l’industrie textile en France et en Belgique
RESPONSABLE
Maud Simonet (DR, CNRS, UMR 8533 IDHES)
RÉSUMÉ
Mené en France et en Belgique, ce projet s’intéresse à la manière dont le masque est devenu pendant la crise sanitaire un objet de cristallisation – un support- d’enjeux liés au travail dans des configurations productives et des échelles différentes dans les deux pays. Du masque symbole de l’exploitation des femmes dans le trava il gratuit dénoncé par les couturières solidaires devenues couturières en colère, au masque tremplin pour la redynamisation des industries textiles et du made in France, ce sont tout à la fois les types de production (bénévole, artisanale, industrielle…), les acteur.trices de la productions (collectivités, entreprises, associations, particuliers) et les échelles productives que l’on se propose d’analyser. Ce faisant, le masque devient un prisme pour analyser les transformations des imaginaires liés au travail et au réinvestissement économique et symbolique des productions nationales. Des domiciles de couturières bénévoles aux usines textiles on interrogera la mobilisation et la construction d’imaginaires mêlant le travail et la solidarité, dans le cadre d’un « élan national » sans précédent. Pour ce faire, on abordera en France comme en Belgique la production de masques par deux entrées : les conflits et mobilisations auxquelles la production bénévole a donné lieu et les politiques de renouveau des industries textiles nationales qui ont découlé de la production de masques.
PARTENAIRES
Eve Meuret-Campfort (UMR 7217 CRESPPA)
Giulia Mensitieri (UMR 8533 IDHES)
Fanny Gallot (EA 4392 CRHEC)