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Néolithique ancien, Systèmes TechNiques, Transition
La fin du Néolithique ancien en Europe centre-occidentale : de l’approche intégrée du système technique aux dynamiques socio-culturelles d’une transition historique majeure (du VIe au Ve millénaire av. n. ère)
RESPONSABLE
Solène Denis (post-doctorante, université de Namur et UMR 7055 PréTech)
CO-RESPONSABLE
Louise Gomart (UMR 8215 Trajectoires)
RÉSUMÉ
Les recherches sur la transition néolithique en Europe continentale au cours du 6ème millénaire avant notre ère s’accordent sur l’idée d’une diffusion des modes de vie agricoles via un rapide processus de colonisation de la Transdanubie (Hongrie) à la Normandie, caractérisé archéologiquement par la culture dite du Rubané. Mais, à la charnière des 6ème et 5ème millénaires avant notre ère, le Rubané dans toute son aire d’extension se morcelle, selon des mécanismes encore mal compris, en une mosaïque de groupes culturels : ceux-ci marquent une période de fragmentation et de fragilisation du système rubané qui aboutira à la fin du Néolithique ancien en Europe tempérée. Dans toute l’Europe continentale, les groupes culturels « post-rubanés » marquent donc une période de transition, un« entre-deux » entre le Néolithique ancien et le Néolithique moyen (Demoule 2010). Dans le cadre du présent projet, c’est cet « entre-deux », qui marque le basculement entre deux systèmes socioéconomiques radicalement différents, que nous explorerons. L’objectif de ce projet est de dépasser la définition de la culture rubanée et des groupes «post-rubanés» reposant sur des catégories stylistiques de vestiges, en interrogeant cette transition historique à la lumière d’une approche globale du système technique, réservoir d’informations sociales, économiques et identitaires. L’analyse intégrée de trois catégories de matériel ciblées nous permettra de raisonner sur les rapports d’identité entre les communautés rubanées et «post-rubanées», avec un niveau de résolution inédit. Notre démarche dépasse la seule caractérisation stylistique des productions matérielles, pour les appréhender en termes de traditions techniques, de transmission intergénérationnelle des savoirs et donc de liens sociaux.
PARTENAIRES
C. Hamon (UMR 8215)
P. Allard (UMR 7055), M. Ilett (UMR 8215)
L. Burnez-Lanotte (université de Namur)
E. Goemaere (Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique)
I. Deramaix (Agence wallonne du Patrimoine (AWAP
N. Cayrol (Inrap)
M. Zeebroek (ASBL Recherches et Prospections archéologiques en Wallonie)
A. Zanotti (université Rennes 2)