RE-REPLAY
Rejouer autrement
Films, performances, installations
Dans le cadre du projet du Labex les passés dans le présent (Re)play it again : reenactments et non-reconstituables
En ces temps où le passé semble ne vouloir faire retour qu’à travers certains de ses schémas les plus sombres, n’être reconvoqué que sous les traits de la régression et du pire – voire d’une nostalgie pétrifiée et pétrifiante –, il est important d’affirmer qu’il n’est pas le pré carré des conservateurs et des réactionnaires. Les reprises du passé constituent notamment un aiguillon pour de nombreuses pratiques de recherche-création, et prendre appui sur lui, jouer avec, le remettre en jeu devient alors un moyen d’interroger le présent, d’ouvrir et d’étayer des futurs. Re-enacter, reprendre, ré-activer, ré-agencer, relancer, ré-inventer, rejouer… Le « re » recouvre une multitude de nuances, de multiples possibles, qui gagnent à être explorés et expérimentés – et aussi divers sont donc les termes pouvant désigner ces pratiques qui convoquent aujourd’hui des matériaux d’autrefois (des images, des sons, des écrits, des gestes, des mots, des intentions, des désirs, des pensées…) pour comprendre, affronter, se réapproprier et se projeter dans un avenir paradoxalement renouvelé.
Des performances, des films, des installations qui font de la répétition et de la reprise un geste critique de création, qui jouent, s’amusent avec les empreintes et les traces d’antan, qui, parfois, usent de machines désuètes pour penser le présent – autant d’actualisations de notre passé qui relient les différents états du temps plutôt que de les figer – seront réunis pendant deux jours à l’université Paris Nanterre dans le cadre d’un événement porté par le labex Les passés dans le présent. Cet événement est lui-même la réitération d’un autre semblable (organisé en 2024 avec l’université et le Centre for Contemporary Art de Glasgow) ; semblable certes, mais bien sûr différent, car rien ne se rejoue jamais à l’identique : si des choses se rejouent, ce ne peut être toujours qu’autrement.
8 octobre 2025
Pet et Répète sont dans un bateau…
(14h15, théâtre Koltès), séance d’ouverture avec Baptiste Buob, Ghislaine Glasson Deschaumes, Carl Lavery et Christophe Triau
Black Hole (14h45, théâtre Koltès),
film d’Emmanuel Grimaud et Arnaud Deshayes
PIA (16h, espace Reverdy), installation-atelier de Vincent Rioux et la Cie Dodescaden
More than a passing pleasure (17h, théâtre Koltès), performance de Lee Hassall
Vieilles bobines (18h, théâtre Koltès), recherche filmique en cours de Baptiste Buob, Jérémie Grojnowski, Jonathan Larcher et Nathalie Masseglia
Déambulations en coulisses
(19h, espace Reverdy)
Un Alpha-Bêta-Test, replay (20h, théâtre Koltès),
performance de Pierre Thévenin, Emmanuel Ducourneau et Mickaël Berdugo
9 octobre 2025
Une femme-léopard (13h30, théâtre Koltès), film de Luc de Heusch, monté par Damien Mottier, Grace Winter et Thibault Verneret (1954-2023)
Replaying a life (14h15, théâtre Koltès), conférence performée de Carl Lavery
Being in a place (15h, théâtre Koltès), film de Luke Fowler
Alpha-Bêta-Test, re-replay (16h, espace Reverdy), installation-atelier de Pierre Thévenin, Emmanuel Ducourneau et Diane-Line Farré
PIA, anthropie et entropie (17h, théâtre Koltès), conférence musicale de Vincent Rioux
Parilivka (17h30, théâtre Koltès),
film de Laetitia Delafontaine et Gregory Niel.
Re-déambulations en coulisses (18h, espace Reverdy)
Jellyselfish (19h, théâtre Koltès),
performance de la Compagnie Dodescaden