Cycle « Questions d’édition, questions de société »

 

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Intervenantes :

– Marie-Anne Sallandre : professeure (UFR Sciences du langage, université Paris 8) et UMR 7023 Structures formelles du langage.

– Nadia Chemoun : responsable des éditions International Visual Theatre

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Présentation de la séance

Pour ouvrir la troisième année du cycle de rencontres « Questions d’édition, questions de société », cette séance aborde la question de la transcription des signes dans les dictionnaires de langue des signes française (LSF).

Comment fixer sur papier un vocabulaire se déployant dans un espace en trois dimensions ? Quel peuvent être ici les rôles du chercheur et de l’éditeur ? Les spécificités linguistiques des langues des signes (utilisation de l’espace, des mains et du corps, types de signes, etc.) posent des questions éditoriales qui dépassent les seuls enjeux techniques.

Les premiers lexiques de signes dessinés ont été édités en France dans les années 1850 par des professeurs spécialisés dans le but d’en favoriser l’enseignement. En faisant le choix de dessiner les signes, ces bréviaires marquaient une rupture avec les ouvrages qui se proposaient jusqu’alors de décrire ou d’écrire les signes. Si la proscription de la langue des signes à partir de 1880 a durablement relégué dans l’ombre ces initiatives pionnières, des dictionnaires de langue des signes furent à nouveau publiés un siècle plus tard, dans les années 1980 en s’appuyant sur l’enseignement renouvelé de la langue des signes permis par le « Réveil sourd ».

Ces dictionnaires n’ont pas seulement une fonction pédagogique ou mémorielle : ils peuvent aussi, plus généralement, contribuer à enrichir la pratique de la LSF. Le choix des signes, leur organisation, la composition et le style des dessins constituent donc pour le lexicographe, le dessinateur, l’éditeur et leur public des sujets de réflexion que nous nous proposons d’aborder à l’occasion de la parution du dictionnaire de signes récemment publié par l’International Visual Theatre. Par ailleurs, l’émergence de dictionnaires vidéo interroge l’objet éditorial même qu’est le dictionnaire.

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Modalités pratiques

La séance aura lieu sur le campus de l’université de Nanterre (RER A ou train L : arrêt Nanterre Université), bâtiment Ginouvès, salle du conseil.

Il est possible, sur inscription, d’assister à la conférence en visio. La rencontre sera interprétée en langue des signes française (LSF).

Pour des raisons d’organisation, merci de nous contacter si vous souhaitez assister à la rencontre en nous indiquant si vous participerez sur place ou à distance, en écrivant à david.rochefort@cnrs.fr

Une journée autour des travaux de Vinciane Despret organisée par Vanessa Manceron (LESC – Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative) et Stéphane Rennesson (LESC – Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative). Les échanges seront animés par Anne de Malleray.

La journée est organisée avec le soutien de la MSH Mondes et de la Science avec et pour la société (SAPS/UPN).

9h30-11h LES OISEAUX DU CAMPUS

Déambulation à l’écoute des rouges-gorges du campus avec Nicole Geberzahn, éthologue, et Vinciane Despret, philosophe des sciences, autrice d’Habiter en oiseau (Actes Sud, 2019).
Comment les rouges-gorges font-ils territoire sur le campus alors qu’ils sont soumis à de fortes pressions anthropiques ? Quelles stratégies vocales différenciées déploient ces oiseaux, mâles et femelles, pour communiquer par-dessus les bruits de la ville ? En nous mettant dans les dispositions d’attention de Nicole Geberzahn qui partagera ses techniques d’écoute et interprétations au fil d’un échange avec Vinciane Despret, nous discuterons des territoires et cultures vocales qui se dessinent à travers leurs chants.

11h30-12h30 L’AMOUR EN CAGE

Discussion entre Laurie Vandevelve, doctorante en anthropologie sociale au LAS (EHESS) et Seham Boutata, réalisatrice de documentaires pour France Culture et autrice de La mélancolie du maknine (Seuil, 2020).
Revenant sur leurs enquêtes respectives au Brésil, auprès des les curiozeiros, oiseleurs spécialisés dans l’élevage de Sporophile curio en vue d’organiser des compétitions de chant et des éleveurs de chardonnerets en Algérie, oiseau emblématique de la culture algérienne, nous discuterons de la symbolique associée à ces espèces et de la relation intime et paradoxale – parfois décrite dans les termes d’une passion amoureuse interspécifique -, qui se noue entre éleveurs et oiseaux à travers les mots et les gestes, en nous interrogeant sur la dimension genrée de cette pratique essentiellement masculine.

12h45-14h DÉJEUNER À LA FERME DU BONHEUR

Sur inscription avant le 15 septembre (40 places disponibles) : lesc@cnrs.fr

14h15-16h LE SENS DE LA BEAUTÉ

Discussion entre Vinciane Despret, philosophe des sciences, Michel Kreutzer, éthologue, Joshua de Paiva, docteur en philosophie de l’esthétique et Kamel Latrèche, éleveur agréé.
Darwin avait-il raison d’imaginer que les femelles oiseaux ont un goût pour le beau ? Y-aurait-il un sens partagé de la beauté entre elles et nous, humains, sensibles aux parades et à la beauté des formes chez les autres vivants ? Nous réfléchirons à ces questions en repartant de l’hypothèse darwinienne d’un sens de la beauté chez les femelles, largement discutée en sciences de l’évolution, en nourrissant cette réflexion avec d’autres perspectives, celle de l’éthologie, de la philosophie de l’esthétique, de l’histoire des sciences et de la pratique d’un éleveur, Kamel Latrèche, dont un oiseau a remporté la médaille d’or dans la catégorie « mutation pastel » au championnat ornithologique mondial d’Alicante en 2022.

16h15-17h15DÉFENDRE LES FRICHES : POUR QUELLES NATURES EN VILLE ?

Rencontre avec le collectif des Naturalistes des terres autour des récentes luttes locales contre la spéculation foncière et pour la défense de zones de naturalité en ville.

17h30-18h30 VISITE DU CHAMP DE LA GARDE

Parc rural expérimental avec Roger Des Prés.

18h30 APÉRO DE CLÔTURE

 

Du 9 au 12 octobre 2024, la MSH Mondes et le Labex Les passés dans le présent fêtent la Science à l’Université Paris Nanterre en lien avec l’axe « Rencontrer » du projet SAPS – Science avec et pour la société.

 

De nombreux ateliers participatifs, conférences, expériences inédites, destinés aux scolaires (9 au 11 octobre) et au grand public (12 octobre), seront proposés aux Bâtiments Ginouvès et Weber.

Venez à la découverte des armes des romains, fabriquer une parure préhistorique, enquêter aux archives dans les pas des archéologues ou encore découvrir les statistiques !

Le programme complet sera diffusé en septembre prochain. Pour les activités nécessitant une inscription, celle-ci se fera sur le site de l’université Paris Nanterre : Fête de la Science

Quelques activités de la MSH Mondes

 

Les activités 2024 pour les scolaires

 

5 juin 2024 de 16h à 18h, Séminaire « Termes juridiques et lexiques de la pratique : approches contrastées ». Quatrième séance

MSH Mondes, bâtiment Ginouvès, salle du Conseil, 4e étage (21, allée de l’Université, 92000 Nanterre) et simultanément en visioconférence (inscription avant le 3 juin 2024, à l’adresse resci-seminaire@passes-present.eu)

Une séance du séminaire « Retours, restitutions, circulations» ,  une contribution du labex Les passés dans le présent et de la MSH Mondes au GIS Patrimoines en partage.

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Cette séance sera consacrée à la mise en exposition d’objets issus de trafics ou de spoliations et ses impacts sur la façon de les décrire et de les définir.

Isabella D. ARCHER, Doctorante en archéologie et muséologie à l’Université de Poitiers, Laboratoire HeRMA – Hellénisation et romanisation dans le monde antique – UR 15071 et à l’École du Louvre

Elisabeth FORTIS, Professeure, Droit privé et sciences criminelles, Université Paris-Nanterre

La présentation se fera en présence des deux coordinateurs du dossier, Jérémy Damian et Marc Higgin, ainsi que plusieurs des contributeurs, dont Jonathan Larcher, Gwendoline l’Her, Emmanuel Grimaud et Stéphane Rennesson.

Ce numéro, intitulé « Aux franges du phénoménal », est consacré aux nouvelles formes de sensibilité rendues possibles ou nécessaires par le nouveau régime climatique, notamment les nuisances sonores, les particules fines ou les ondes électromagnétique.