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Tracés. Revue de Sciences humaines

Tracés 46

Pôle éditorial, Tracés

Les trajectoires de la preuve

Éditorial, Mathieu Aguilera, Cécile Boëx, Milena Jakšić, Stefan Le Courant
« Pister les preuves. Du doute à l’élaboration des faits »

Par quelles techniques, quels discours, selon quelles temporalités et par quels acteurs s’élabore, se performe et se diffuse le travail de la preuve? Dans le sillage de la philosophie et de la sociologie pragmatique qui ont de longue date thématisé la question de l’enquête et de la preuve, ce dossier en explore les trajectoires multiples dans les espaces juridiques, journalistiques, médicaux, scientifiques et artistiques où elles prennent forme. Il interroge la collecte des traces et leur devenir preuve à la lumière de leurs topographies singulières – intimes (le corps), matérielles (les images, les archives), ou plus abstraites (les opérations mathématiques). Cette approche processuelle porte une attention particulière à l’incertitude propre aux étapes de qualification, de vérification, de mise en débat et en récit qui transforment, ou pas, une trace en preuve. Les terrains d’enquête investis ici débordent l’arène judiciaire et impliquent des intermédiaires qui participent au travail de la preuve de manière informelle ou plus institutionnelle. La réflexion porte également sur les nouvelles techniques de repérage, de monstration et de démonstration, lesquelles peuvent reconfigurer le rôle du témoin et de l’expert. Il s’agit ainsi de mieux saisir en quoi la multiplication des acteurs, des formes et des espaces d’investigations modifie les pratiques de l’enquête et l’épistémologie de la preuve.

Édito

Mathieu Aguilera, Cécile Boëx, Milena Jakšić et Stefan Le Courant
Pister les preuves. Du doute à l’élaboration des faits

Articles

Nicolas Fischer
Un supplice imperceptible. Prouver la douleur ressentie par les condamnés à mort dans les procès de l’injection létale aux États-Unis

Mariam Benalioua
L’expertise médicale dans une affaire d’avortement au Maroc : le corps comme terrain de confrontation de la preuve

Marine Delaunay et Romain Juston Morival
Une trajectoire de la preuve à l’ombre du soin ? Les examens médico-légaux hors réquisition des victimes de violences conjugales

Maena Berger
La coproduction d’une preuve journalistique. D’une vidéo amateur fournie par un fixeur syrien à un reportage diffusé dans les médias français

Laurine Lièvremont
La preuve en mathématiques fondamentales : collaborations, anaphore et exigence de naturalité

Traduction

Martin Herrnstadt et Léa Renard
Ce que prouver veut dire. Gottlieb Schnapper-Arndt et la critique de l’enquête sociale comme outil politique à la fin du xixe siècle
 
Gottlieb Schnapper-Arndt
Sur la méthodologie des enquêtes sociales. Avec une attention particulière pour les nouvelles enquêtes sur l’usure dans les campagnes (1888)

Entretiens

fleuryfontaine, Cécile Boëx, Milena Jakšić et Stefan Le Courant
Entre poétique documentaire et pédagogie de la preuve. Explorations artistiques et forensiques de l’image 3D avec fleuryfontaine
 
Caroline Cunill et Mathieu Aguilera
Trajectoires de la preuve en contexte colonial : le cas de l’Amérique hispanique (xvie–xviie siècles)
https://www.mshmondes.cnrs.fr/wp-content/uploads/2025/05/TRACES_46_2025.jpg 1000 702 Marie Morel https://www.mshmondes.cnrs.fr/wp-content/uploads/2025/02/Logo_MSH_Web.png Marie Morel2025-05-27 15:13:052025-05-27 15:19:23Tracés 46

Tracés 45

Pôle éditorial, Tracés

« L’origine des inégalités » : résurgences et réappropriations d’un grand récit

Ce numéro 45 de la revue Tracés souhaite revenir sur le retour contemporain de la question rousseauiste de « l’origine des inégalités » et problématiser la résurgence de ces grands récits qui se multiplient aujourd’hui sur les tables des libraires. On observe en effet aujourd’hui une multiplication de projets qui, à la charnière du champ académique et du champ extra-universitaire, s’essayent à résumer en quelques centaines de pages l’ensemble de l’histoire humaine, parfois depuis la Préhistoire. Les problèmes du présent (exploitation et lutte des classes, racisme, patriarcat, spécisme, organisation écocidaire des sociétés humaines, etc.) sont alors réinscrits dans un temps long qui permet de marquer quelques tournants décisifs de l’histoire humaine : la « révolution » néolithique, avec l’émergence de l’État et de la domestication des plantes et des animaux ; la révolution moderne, elle-même plurielle (révolutions scientifiques, révolutions politiques, révolutions économiques) et scène d’émergence de l’État-nation, du capitalisme, du colonialisme, etc. De nouvelles philosophies de l’histoire voient le jour, qui posent cependant des problèmes épistémologiques nouveaux par rapport aux anciennes philosophies de l’histoire des xviiie et xixe siècles : quelle valeur scientifique accorder à ces nouveaux grands récits, compte tenu des critères actuels de scientificité en sciences humaines et sociales ? quel est l’apport de ces récits pour faire dialoguer ensemble des savoirs et des disciplines ? quelles sont leurs limites ?

Éditorial

Rémi Hadad, Igor Krtolica, Aurélia Michel et Jean-Baptiste Vuillerod
« L’origine des inégalités ». Résurgences et réappropriations d’un grand récit

Articles

Maurizio Esposito La Rossa
Plaisanter sur les inégalités pour bâtir la hiérarchie : le rôle des alliances à plaisanterie dans la formation de la hiérarchie sociale à Madagascar (côte ouest)

Clément Nicolas, Yvan Pailler et Cyril Marcigny
Les « princes de la Manche » : des États royaux dans l’Europe de l’âge du Bronze ?

Salima Naït Ahmed
Matriarcat et origine des inégalités dans la première école de Francfort

Note

Chloé Mondémé
Ce que « sociologiser le biologique » peut bien vouloir dire

Entretiens

Rémi Hadad, Jean-Baptiste Vuillerod, Anne Augereau, Claudine Cohen et Aline Thomas
La Préhistoire des inégalités au prisme du genre. Entretien avec Anne Augereau, Claudine Cohen et Aline Thomas

Igor Krtolica, Aurélia Michel et Sylvie Laurent
Autour d’une double origine : histoire du capitalisme racial. Entretien avec Sylvie Laurent

https://www.mshmondes.cnrs.fr/wp-content/uploads/2025/05/TRACES_45_2024.jpg 480 337 Marie Morel https://www.mshmondes.cnrs.fr/wp-content/uploads/2025/02/Logo_MSH_Web.png Marie Morel2024-11-14 10:55:152025-05-06 11:08:05Tracés 45

Tracés 44

Pôle éditorial, Tracés

États de crise

Comment une crise naît-elle, vit-elle, meurt-elle ? À ces questions classiques des sciences sociales, ce numéro de Tracés propose un pas de côté en interrogeant les « états de crise », c’est-à-dire les procédures savantes et ordinaires par lesquelles une situation donnée, dans différents mondes sociaux, est qualifiée de « critique » et objectivée comme une crise. Réunissant des contributions de chercheurs en sciences humaines et sociales, des entretiens avec des reportrices de guerre et un diplomate et des traductions inédites d’auteurs et de militants politiques, il décompose le processus de qualification – un ensemble d’opérations épistémiques, pratiques et normatives – d’une configuration donnée en crise politique, qu’il aborde en articulant l’analyse des conjonctures critiques et l’histoire du concept de crise. Le dossier se structure autour de trois axes. Le premier a trait au concept de crise, à la manière dont il impose un rapport singulier à la temporalité, construit par différents champs de savoir (philosophie, arithmétique politique, économie, analyse politique) depuis l’Antiquité grecque. Le deuxième porte sur la façon dont le concept est réapproprié par les acteurs contemporains, par l’intermédiaire d’opérations de qualification spécifiques en lien avec l’expérience sociale. Le troisième concerne les modalités d’explication et de prévision singulières que la qualification de crise rend possibles dans différents mondes sociaux.

Coordination : Jérôme Heurtaux, Rachel Renault et Federico Tarragoni

 


Éditorial

Thomas Angeletti, Juliette Galonnier et Manon Him-Aquilli
États de crise

Articles

Paul Bernard-Nouraud
Représentations de la crise et crises de la représentation. Du naufrage avec spectateur aux naufrages sans témoins

Nitzan Perelman
L’usage inflationniste du mot « traître » comme outil d’analyse de la crise du « Nous » israélien

Lucas Puygrenier
Au secours des « indésirables ». Consensus et dissensus dans la gestion de la « crise migratoire » à Malte

Entretiens

Jérôme Heurtaux, Maurine Mercier et Sophie Nivelle-Cardinale
Reportrices de guerre. Entretiens croisés avec Sophie Nivelle-Cardinale et Maurine Mercier

Jérôme Heurtaux et Manuel Lafont Rapnouil
Décryptage des crises et diplomatie d’anticipation. Entretien avec Manuel Lafont Rapnouil

Note

Vivien Longhi
Crise : du grec krisis ?

Traductions

Reinhart Koselleck
Crise

Rosa Luxemburg
La situation de la politique mondiale. Discours du 27 mai 1913 à Leipzig-Plagwitz, suivi de Ruines

Antonio Gramsci
Thèses de Lyon

https://www.mshmondes.cnrs.fr/wp-content/uploads/2024/01/traces_44.jpg 713 500 nicolas.coquet https://www.mshmondes.cnrs.fr/wp-content/uploads/2025/02/Logo_MSH_Web.png nicolas.coquet2023-10-01 16:06:202024-06-17 11:29:10Tracés 44

Tracés 43

Pôle éditorial, Tracés

Instabilités sémantiques

Ce numéro de Tracés revisite la question classique de la vie sociale des mots, et cherche à comprendre comment l’apparition d’un terme et ses différents sens potentiels sont socialement produits et reproduits. Il porte tout particulièrement le regard sur les controverses autour du sens des mots et sur ce qu’elles révèlent de nos sociétés et du fonctionnement du langage. Si de tels moments métadiscursifs, prenant le discours comme objet de débat, font partie intégrante de l’usage social du langage, certaines pratiques de nomination génèrent davantage de conflictualité que d’autres, laissant apparaître une circulation accrue d’attaques et de contre-attaques portant sur les manières de dire. Ces tensions entre stabilité et instabilité sémantique soulèvent quatre types de questionnements. Comment approcher la temporalité et le rythme des transformations sémantiques et des débats qui les accompagnent ? Qui peut agir sur le sens des mots, et en recourant à quels dispositifs ? Dans quels contextes et à quelles échelles surgissent ces conflictualités sémantiques ? Que faire enfin de l’historicité des mots, cette mémoire discursive parfois utile et parfois encombrante pour les acteurs sociaux ? En tentant de répondre à ces questions, ce volume adopte une conception du discours et de la nomination en tant que pratiques prises dans une tension entre institution et négociation en contexte, et les envisage  comme des lieux de rencontre entre forces stabilisatrices et forces déstabilisatrices du sens.

Coordination : Thomas Angeletti, Juliette Galonnier et Manon Him-Aquilli

 


Éditorial

Thomas Angeletti, Juliette Galonnier et Manon Him-Aquilli
En venir aux mots

Articles

Marie Alauzen et Fabian Muniesa
Attention aux mots d’ordre ! Éléments pour une enquête sur la signification de l’État

Iris Loffeier, Célia Poulet et Sophia Stavrou
Changer les établissements pour personnes âgées par les mots ?

Noemi Casati
« On est bien obligé de le dire à un moment donné » Affrontements méta-lexicaux sur les catégorisations ethno-raciales

Vincent-Arnaud Chappe
La discrimination comme régime de qualification. Appréhender et prouver les injustices au travail

Anna Khalonina
Discours sur la citoyenneté dans le contexte du Brexit : un « conflit conceptuel » comme lieu de négociation du dicible

Floriane Derbez
Un terrain qui ne dit pas son nom. L’instabilité de la notion d’agroécologie et ses effets sur l’enquête

Laura Calabrese et Laurye Joncret
De la race biologique à la race sociale. Hyperpolysémie et polémicité du mot « race » dans les discours de l’antiracisme belge

Corentin Sire
De la Terreur au terrorisme : une histoire lexicographique du mot « terrorisme » et de sa famille morphologique au xixe siècle

Entretien

Thomas Angeletti, Juliette Galonnier et Manon Him-Aquilli
Nommer le travail du sexe. Entretien avec Sïana, Marie et Lev, de l’association PDA

https://www.mshmondes.cnrs.fr/wp-content/uploads/2023/07/traces-43.jpg 767 500 nicolas.coquet https://www.mshmondes.cnrs.fr/wp-content/uploads/2025/02/Logo_MSH_Web.png nicolas.coquet2023-05-31 15:04:382024-06-17 11:29:20Tracés 43

Tracés 42

Pôle éditorial, Tracés

Sans contact

L’objectif de ce numéro sur les « mondes sans contact » est de problématiser les usages et les fonctions sociales de la proximité et de la distance, des relations à autrui et des ruptures de ces relations dans des contextes sociaux et historiques déterminés. À partir de l’expérience encore contemporaine de la pandémie de Covid-19 (mais sans s’y résumer), qui a rendu particulièrement sensible la question du contact dans nos sociétés, ce numéro de Tracés souhaite réfléchir plus largement notre rapport social au contact à partir de trois grandes interrogations : premièrement, la signification sociale de la mise à distance, ce qu’elle signifie du point de vue des structures profondes de nos sociétés et des rapports de pouvoir ; deuxièmement, les pratiques individuelles ou politiques de la prise de distance, et cela au plus proche de l’expérience qu’en font les individus ; enfin, une interrogation davantage épistémologique qui porte sur les biais heuristiques de ce qui est appréhendé comme relevant du « sans contact », en particulier les conséquences de l’absence de contact direct avec les enquêtés pour les recherches en sciences sociales.

Coordination : Mathieu Aguilera, Alice Doublier, Stefan Le Courant, Camille Paloque-Bergès et Jean-Baptiste Vuillerod

 


Éditorial

Mathieu Aguilera, Alice Doublier, Stefan Le Courant, Camille Paloque-Bergès et Jean-Baptiste Vuillerod
Des mondes sans contact ?

Articles

Juhyun Lee
Les salles d’étude en ligne (camstudy) en période untact en Corée du Sud. Penser la possibilité des liens sans échange

Sarah Terrail-Lormel
Une peur de l’autre typiquement japonaise ? Théoriser la phobie sociale au Japon dans la seconde moitié du xxe siècle

Camille Abescat, Pablo Barnier-Khawam, Alix Chaplain, Léonard Colomba-Petteng, Claire Duboscq, Ronan Jacquin, Elisabeth Miljkovic, Sophie Russo, Jusmeet S. Sihra et Anaëlle Vergonjeanne
Terrains « sans contact » : l’enquête qualitative en sciences sociales pendant la pandémie

Proposition

Anna Berrard et Anaïs Choulet-Vallet
Mettre en contact plutôt que mettre à distance le monde sensible. Pour une épistémologie écoféministe du toucher

Entretiens

Mathieu Aguilera, Stefan Le Courant et Hervé Mazurel
La vie sensible, demeure vive de l’histoire. Entretien avec Hervé Mazurel par Mathieu Aguilera et Stefan Le Courant

Camille Paloque-Bergès, Laurence Allard et Edgar Mbanza
Microdéconnexions : discontinuités et ruptures du contact communicationnel. Entretien avec Laurence Allard et Edgar Mbanza

Traductions

Olivier Allard
Introduction. Peter Gow et les formes sociales de l’isolement volontaire en Amazonie

Peter Gow (1958-2021)
« Qui sont ces Indiens sauvages ? » À propos de la politique étrangère de quelques peuples d’Amazonie en isolement volontaire

https://www.mshmondes.cnrs.fr/wp-content/uploads/2022/12/traces-42.jpg 766 500 nicolas.coquet https://www.mshmondes.cnrs.fr/wp-content/uploads/2025/02/Logo_MSH_Web.png nicolas.coquet2022-12-15 14:56:312024-06-17 11:29:30Tracés 42

Tracés 41

Pôle éditorial, Tracés

Batailles de la faim

La faim est un phénomène construit, inhérent aux sociétés humaines, quels que soient le niveau de ressources disponibles, les régimes politiques ou de gouvernance. Les relations entre faim et politique sont étroites : la faim cristallise des rapports de force et de pouvoir, donnant lieu à des batailles plurielles, tant matérielles que symboliques. Dans ce numéro, les textes soulignent les expériences vécues, les pratiques et les normes des acteurs, individuels, collectifs et institutionnels, et leurs multiples conflits et intérêts en jeu. Le double prisme politique et empirique retenu ici apparaît généralement comme un angle mort, voire un impensé, pour de nombreuses institutions (appareils d’État, acteurs de l’aide et du développement, etc.), qui déclinent la lutte contre la faim en objectifs normés, selon un processus souvent présenté comme consensuel. Or, la nature des pouvoirs et des visions antagoniques de la faim contredit les lectures technocratiques : les batailles naissent et se cristallisent du fait de rapports de domination, de logiques et d’intérêts opposables. Le dossier aborde ainsi les controverses autour de la définition et de la délimitation de la faim ; la faim comme source de revendication de droits et de ressources, ou comme outil de protestation et d’actions collectives ; l’utilisation de la faim à des fins de contrôle social et politique des populations. Ce faisant, nous espérons apporter des connaissances et des pistes de réflexion qui contribueront à faire de la faim un problème public et de l’alimentation un bien commun.

Coordination : Pierre Janin, Natalia La Valle, Anne Lhuissier et Thomas Ribémont

 


Éditorial

Pierre Janin, Natalia La Valle, Anne Lhuissier et Thomas Ribémont
Batailles de la faim : jeux d’acteurs, d’échelles et de pouvoir

Articles

Alice Corbet
Quand la faim demeure. Politique et aide humanitaire dans une région marginalisée d’Éthiopie

Flore Dazet
« Remettre la vie parmi nous ». Expériences de la faim et organisation paysanne dans le Bas Nord-Ouest haïtien

Éléonore Chanlat-Bernard
Qu’est-ce qu’un cas de mortalité par la faim ? La surmortalité par la famine en débats au Bengale colonial (1873-1875)

Sarah Privat-Lozé
« Les feuilles amères avaient un goût sucré » : la faim dans le Kampuchéa démocratique (1975-1979)

Antoine Nséké Missé
Les coupons alimentaires de l’État-providence. Écrire au sujet du programme Food Stamps aux États-Unis (1966-1975)

Martin Manoury
Le glanage alimentaire en milieu urbain, ou la constitution de « protections rapprochées »

Clément Petitjean
Going hungry for Dyett : grève de la faim pour l’éducation publique à Chicago, don de soi et défense des intérêts de la « communauté »

Notes

Michelle C. Velasquez-Potts
De Maze à Guantánamo : réflexions sur la temporalité des grèves de la faim et la mort lente en détention

Lorraine Guénée, Erwan Le Méner et Odile Macchi
Nourrir les « nouveaux » pauvres. Une enquête de terrain dans des services d’aide alimentaire parisiens au temps du premier confinement (printemps 2020)

Entretien

Jean-François Riffaud
Covid-19 : « La faim se nourrit de toutes les inégalités, de toutes les vulnérabilités ». Entretien avec Jean-François Riffaud, Directeur général d’Action contre la Faim, 28 janvier 2021

https://www.mshmondes.cnrs.fr/wp-content/uploads/2022/04/traces-41.jpg 767 500 nicolas.coquet https://www.mshmondes.cnrs.fr/wp-content/uploads/2025/02/Logo_MSH_Web.png nicolas.coquet2022-04-14 14:51:152024-06-17 11:29:38Tracés 41

Tracés 40

Pôle éditorial, Tracés

Matières vivantes

Ce numéro de Tracés cherche à promouvoir des démarches scientifiques en sciences sociales qui ont à cœur de rematérialiser leurs objets, de donner vie à une matière trop souvent considérée comme inerte et de réexaminer les rapports entre les mondes humains et non humains, au-delà des dichotomies. S’appuyant sur les renouveaux tant empiriques que conceptuels portés par le courant dit des « nouveaux matérialismes », ce volume entend les mettre au travail sans craindre de les confronter à d’autres univers théoriques et sans donner congé à des formes plus classiques de matérialisme non réductionniste, en particulier issues de la tradition marxiste. Ce numéro de Tracés dresse un panorama d’approches contemporaines de la matière en empruntant trois directions complémentaires. La première se concentre sur les enjeux scientifiques, éthiques et politiques de la prise en compte des organismes vivants, humains et non humains, dans leur matérialité. La deuxième s’intéresse aux relances et reconfigurations du matérialisme historique quand il se trouve aux prises avec des problèmes qu’il avait, certes, parfois anticipés, mais le plus souvent négligés. La troisième est une plongée dans les diverses recompositions suscitées par ces perspectives qui remettent radicalement en question les grands partages ontologiques et épistémologiques et qui interrogent le statut et le rôle que jouent les récits sensibles dans nos existences comme dans la fabrique du savoir.

Coordination : Amina Damerdji, Anthony Pecqueux et Matthieu Renault

 


Éditorial

Amina Damerdji, Anthony Pecqueux et Matthieu Renault
Matières vivantes

Articles

Aurélie Javelle
Du « faire avec » au « devenir avec » la nature en système maraîcher : l’émergence d’agricultures sympoiétiques

Paul Guillibert
Des natures historiques. Renouée avec le matérialisme spéculatif

Guillaume Vadot
Sous la menace du corps. Travail, organismes et appréciation de soi dans les plantations industrielles au Cameroun

Sonia Dheur et Sven J. Saupe
Mutations du mythe de l’ADN, étapes de matérialisation du gène

Notes

Marie Le Clainche-Piel
Nos organes, nous-mêmes ? La relation corps-personne au prisme de la transplantation d’organes

Julie Beauté
Bactéries alchimistes : de l’agentivité microbienne aux matières vivantes

James Costa et Noémie Marignier
Note de recherche sur la place du langage dans l’appréhension des matérialités vivantes : comment discuter avec la linguistique ?

Traductions

Kohei Saito
La théorie du métabolisme chez Marx à l’ère de la crise écologique mondiale
Présenté et traduit de l’anglais par Ernest Moret

Javier López Alós
Critique de la raison précaire. La vie intellectuelle face à l’obligation de l’extraordinaire
Présenté et traduit de l’espagnol par Mathieu Aguilera et Amina Damerdji

https://www.mshmondes.cnrs.fr/wp-content/uploads/2022/03/Revue-Traces-40.jpg 767 500 Colombe.FARTHOUAT https://www.mshmondes.cnrs.fr/wp-content/uploads/2025/02/Logo_MSH_Web.png Colombe.FARTHOUAT2022-03-03 16:16:262024-06-17 11:29:48Tracés 40

Tracés 39

Pôle éditorial, Tracés

Documenter l’université qui lutte

2020 a été une année particulière à bien des égards : le Covid-19, mais aussi la forte mobilisation contre la loi de programmation de la recherche en France, y compris au sein des revues de sciences humaines et sociales qui ont été nombreuses à se positionner en lutte. Tracés, comme d’autres revues, s’est déclarée en grève puis a repris ses activités au cours d’un printemps pas comme les autres… C’est dans ces conditions qu’est adoptée l’idée de chambouler notre calendrier, de changer la thématique prévue pour ce numéro.

Il nous importait de faire un numéro mobilisé qui rende compte de ce qui s’est joué au cours de cette année inhabituelle. Et puisqu’il n’était pas possible dans cette temporalité de fabriquer des articles comme nous le faisions habituellement, l’enjeu est devenu précisément de penser et de faire un pas de côté par rapport à nos manières de faire, et par rapport aux contenus mêmes qui sont les nôtres.

Documenter, c’est faire ce pas de côté aussi comme manière de refuser une course à l’excellence qui nous demande de produire plus et plus vite, et dans un système d’évaluation toujours plus global et complexe. Plus qu’une autocritique, ce numéro suggère de se repositionner au sein d’un processus temporel scientifique dans une nécessaire et salutaire lenteur, et donc de prêter plus d’attention à la matière des sciences humaines et sociales, ainsi qu’à la fabrique de ses écritures.

Coordination : Tracés et Camille Noûs

 


Éditorial

Tracés et Camille Noûs
Documenter l’université qui lutte

Articles et entretiens

Un ancien titulaire de tenure track d’université nord-américaine, devenu maître de conférences en France et Camille Noûs
Lendemain de vote : l’université qui vient

Hugo Harari-Kermadec et Camille Noûs
En dix chiffres, la destruction néolibérale de l’université publique

Les malvenu-es de l’université, collectif « Etrangèr-es et division internationale du travail scientifique » de la coordination des Facs et labos en lutte, Tracés et Camille Noûs
« Bienvenue en France ! »

Tracés et Camille Noûs
Conversations sur la formation et la précarité professionnelles au Conservatoire populaire

Six militantes du comité de mobilisation national des Facs et labos en lutte et Camille Noûs
Facs et labos en lutte : une mobilisation féministe ? Retour d’expérience par celles qui l’ont vécue

Camille Noûs
Les draps roses, la misère du monde et nous… Cinq femmes à la Une

Tracés et Camille Noûs
Maternités en lutte. Quelles maternités pour les travailleuses de l’ESR ?

Collectif « Slow science »
Réinventons l’enseignement supérieur après la pandémie : un manifeste slow science

Iconographie

Images en lutte

https://www.mshmondes.cnrs.fr/wp-content/uploads/2021/11/Revue-Traces-39.jpg 766 500 Colombe.FARTHOUAT https://www.mshmondes.cnrs.fr/wp-content/uploads/2025/02/Logo_MSH_Web.png Colombe.FARTHOUAT2021-06-10 16:41:542024-06-17 11:29:57Tracés 39

Tracés 38

Pôle éditorial, Tracés

Angoisse

Alors que l’angoisse comme catégorie est abondamment mobilisée pour désigner une sensation corporelle de mal-être propre à l’individu, ce numéro de Tracés propose de se pencher sur l’angoisse comme régime d’expérience face à l’incertitude, à partir des outils non plus de la psychanalyse mais des sciences humaines et sociales. Les articles du numéro abordent ainsi les logiques qui sous-tendent les modes de manifestation de l’angoisse, en prenant en compte leurs dimensions à la fois corporelle, discursive et esthétique, dans des articles originaux, un entretien ainsi qu’une œuvre graphique. L’éditorial revient en particulier sur la question du caractère socialement situé de l’expression de l’angoisse, dépendant à la fois d’un contexte institutionnel et de dispositions individuelles, mais aussi de leur caractère genré. Toutefois, l’analyse des manifestations de l’angoisse suppose d’abord de s’interroger sur leurs conditions de son objectivation dans le discours médical mais aussi par les sciences humaines et sociales prises dans leur diversité. Dans cette histoire, les perspectives décoloniales tiennent une place de choix, construisant le lien entre la décompensation angoissée du sujet et la déstructuration de la société. Explorant la saisie de la catégorie d’angoisse au chevet d’une mourante, d’un membre de l’élite coloniale de Singapour, des enseignant-e-s et des musicien-ne-s, d’une pédopsychiatre confrontée aux souffrances des enfants en butte à leur assignation sexuelle, le numéro analyse les modulations pratiques d’une catégorie perceptive et leurs implications politiques. De subjective, l’angoisse s’avère ainsi un régime émotionnel sous-tendant l’action humaine, partagé dans un espace et à une époque donnée. Les perspectives ouvertes par les contributions originales de ce numéro, au-delà de la psychanalyse et de la philosophie existentialiste, invitent donc à penser l’angoisse comme l’intelligence épistémique d’un horizon inquiétant d’incertitudes. Avec cette conception, c’est bien le sujet en tant qu’il est pris par l’émotion, dans une communauté de vie et d’expérience, et comme sujet propre de l’action, que donnent à lire l’ensemble des articles réunis.

Coordination : Annabelle Allouch, Camille Noûs, Nicolas Rabain, Christelle Rabier, Clémentine Vidal-Naquet

 


Éditorial

Annabelle Allouch, Christelle Rabier et Clémentine Vidal-Naquet
De l’individu au politique. L’angoisse comme régime d’expérience

Articles

Lara Bonneau
Angoisse, mélancolie et individuation : une généalogie du sujet moderne entre histoire de l’art et philosophie

Thomas Brisson et Camille Noûs
« I suppose we will hear more about you, Mr Lee ». Angoisse, politique et trouble colonial dans les dernières années de la Singapour britannique

Cassandre Ville
Faire du stress son métier : l’anxiété de performance chez les interprètes de musique classique

Ludivine Balland
Le désengagement impossible. L’angoisse des professeurs des écoles débutants

Lucas Brunet
Face à l’angoisse écologique : stratégies émotionnelles et engagements épistémiques en sciences de l’environnement

Dessin

Claire Le Men
L’autre côté

Traductions

Anthony Stavrianakis et Laurence Tessier
Angoisse : genèse d’un récit

Anselm Strauss et Barney Glaser
Angoisse. Extraits

Entretien

Agnès Condat, Annabelle Allouch et Nicolas Rabain
Accompagner des mineur-e-s transgenres et leurs parents. Manifestations et clinique de l’angoisse

https://www.mshmondes.cnrs.fr/wp-content/uploads/2021/11/Revue-Traces-38.jpg 767 500 Colombe.FARTHOUAT https://www.mshmondes.cnrs.fr/wp-content/uploads/2025/02/Logo_MSH_Web.png Colombe.FARTHOUAT2021-01-14 15:46:042024-06-17 11:30:06Tracés 38

Tracés 37

Pôle éditorial, Tracés

Les irrécupérables

Le plus souvent connoté péjorativement, le terme irrécupérables ne désigne pas une catégorie instituée des sciences humaines et sociales. Dans le langage courant, on qualifie d’irrécupérables des personnes ou des choses qui ne peuvent pas être récupérées, et dont on cherche le plus souvent à se débarrasser parce qu’elles résistent à toute entreprise de réinsertion ou de recyclage. À l’heure de l’injonction à tout récupérer, réinsérer et recycler, ce dossier fait l’hypothèse que cette injonction exprime aussi un déni de la production massive et constante d’êtres et de choses irrécupérables par les sociétés capitalistes industrielles. Il ne s’agit pas nécessairement de placer sur un même plan la mise au rebut des choses et l’exclusion irréversible des individus, mais plutôt d’aborder conjointement les enjeux sociaux et environnementaux qui découlent de cette hypothèse. Quels dispositifs produisent des irrécupérables humains et non humains ? Qui est socialement habilité à formuler un verdict d’irrécupérabilité ? Comment sont gérés les êtres qualifiés d’irrécupérables ? Enfin, quelles formes de résistance ces derniers sont-ils à même de produire ?

Coordination : Émilie Guitard, Igor Krtolica, Baptiste Monsaingeon et Mathilde Rossigneux-Méheust

 


Éditorial

Émilie Guitard, Igor Krtolica, Baptiste Monsaingeon et Mathilde Rossigneux-Méheust
Les irrécupérables

Articles

Nicolas Picard
« Il ne mérite pas l’indulgence ». Des condamnés à mort irrécupérables ? Les recommandations des magistrats en faveur de l’exécution, en France à la Belle Époque

Axelle Brodiez-Dolino
L’être humain comme « déchet social » ? L’irrécupérabilité dans la France des Trente Glorieuses

Elise Roche
Éradiquer les bidonvilles en France : de la cabane à l’Algeco ? Enjeux des logements temporaires

Sandrine Maulini et Cristina Ferreira
Réhabiliter les « éléments dangereux pour la société » ? La politique mémorielle à l’égard des internés administratifs en Suisse

Frédérique Barnier
L’inaptitude au travail, dispositif de protection ou de relégation des salariés ?

Céline Hervet
Réfractaires et irrécupérables. Penser la résistance à l’incorporation sociale

Archive

Dominique Kalifa
Double peine et exclusion en République

Entretien

Delphine Corteel, Sophie Houdart, Émilie Guitard et Baptiste Monsaingeon
Des fripes, des restes et des champignons : de l’irrécupérable en toute chose et de quoi en faire dans un monde fini [

Témoignages

Émilie Guitard et Igor Krtolica
« Mendiants thésauriseurs », « Diogènes » ou « Pluchkines » : travailler auprès de personnes vivant dans l’incurie en France

https://www.mshmondes.cnrs.fr/wp-content/uploads/2021/11/Revue-Traces-37.jpg 766 500 Colombe.FARTHOUAT https://www.mshmondes.cnrs.fr/wp-content/uploads/2025/02/Logo_MSH_Web.png Colombe.FARTHOUAT2020-01-16 15:19:562024-06-17 11:30:15Tracés 37
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