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Revue Ethnologie française

Ethnologie française 2021/2

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Anthropologies libanaises

Entre dispersion et lignes de force

Les regards anthropologiques sur le Liban sont aussi variés que les approches et trajectoires de ceux et celles qui les élaborent. Ils reflètent les tendances diasporiques de ce petit pays enclavé et leur diversité témoigne de la richesse des savoirs produits à partir de son sol. Ils partagent aussi d’être confrontés à des situations de crises et d’incertitudes endémiques. Les contributions réunies dans ce numéro explorent différentes dimensions du Liban contemporain pour dresser le portrait d’un pays contrasté. La chirurgie esthétique, la colombophilie, les représentations de Beyrouth, les transactions à l’échelle d’un marché, les stratégies matrimoniales dont le mariage civil, les engagements politiques, les désillusions des Palestiniens de Chatila, ou encore le rôle d’interface des concierges syriens nourrissent des réflexions sur les expériences, les modes de subjectivation et les ressources déployées par des acteurs qui tentent d’avoir prise sur leur monde.

Éditeurs invités : Nicolas Puig et Michel Tabet

 

Introduction

Nicolas Puig et Michel Tabet
Anthropologies en temps d’incertitudes

Articles

Lama Kabbanji
Enquête sonore des 20 premiers jours de l’intifada d’octobre 2019 au Liban

Nizar Hariri et Dima Tannir
Le mariage arrangé dans la communauté sunnite de Beyrouth

Michela de Giacometti
Le Liban au temps de l’« amour civil

Nicolas Puig
La coproduction des visages au Liban. Une enquête d’anatomie culturelle

Franck Mermier
Scènes de Beyrouth : une écriture de combat

Sophie Brones
Notes sur quelques photographies d’archive

Hala Caroline Abou Zaki
Dans le « cocktail » de Chatila : discours et récits autour d’une perte passée, présente et future

Leila Drif
Concierges syriens à Beyrouth, aux premières loges du refuge urbain

Emma Aubin-Boltanski
Des oiseaux pour se raconter et rêver : ethnographie d’une passion colombophile (Liban)

Thierry Boissière (avec Layane Hajjar et Alexandre Hajjar)
Le « ventre de Beyrouth ». Du hub marchand à l’espace ressource, ethnographie du Marché de gros de fruits et légumes de Beyrouth à Sabra

Suad Joseph
God, Workers, Women, and Self: Convergences, Accidents, and Other Uncertainties in Half a Century of Fieldwork in Lebanon

Varia

Adeline Perrot
Des rapports d’âge bouleversés ? Épreuves corporelles, morales et sociotechniques dans la maladie chronique

Philippe Steiner
Mictions impossibles. Uriner dans l’espace public aux fêtes de Bayonne

Comptes rendus

Ethnologie française 2021/1

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50 ans

En 50 mots (et un peu plus)

Ethnologie française a 50 ans. À l’occasion de cet anniversaire, la revue est racontée en 54 mots – sans doute pour des années qui comptent double. Les membres du comité de rédaction, éditrices et anciens collaborateurs de la revue ont choisi de le célébrer de façon toute personnelle. Pour certains, ce sera la déclinaison de quelques motifs d’attachement qui peuvent être des objets ou des démarches intellectuelles, mais aussi des lieux ou des situations. D’autres ont livré quelques « secrets » de fabrication  : la manière dont un numéro se construit, se traduit, se corrige, etc. D’autres encore ont souligné la façon dont la revue s’emparait de vastes questions mais reposait pour cela sur beaucoup de « petits riens ». Loin du format et du ton académiques de la revue, dans un style très libre qui tient l’article à distance pour mieux permettre un retour affecté sur soi, cette livraison spéciale offrira de quoi sillonner entre « Anniversaire » et « Verbe » en passant, au gré de son humeur, par « Bureaux », « Grand Oral », « Poème », « Refus » ou « SeXualité ». En somme un joli abécédaire qui est aussi un spicilège de ce qui fait l’identité de la revue.

 

Hommage

Bernard Traimond
Christian Mériot (1934-2020)

Articles

Amorce – Anglais – Anniversaire – Auteurs – Bibliothèque – Brouillons – Bureau(x) – Collections – Comparer – Connaissance – Corps – Dire les bords – Dossier – Échelles – École – (En) ligne – Étaient présents – Ethnographie – Évaluer – Fichier – Géographes – Grand oral – Hors-thème – Image – Infirmerie – In Memoriam – Jeu – Légitimité – Littérature(s) – Mots – Musée – Nationale (ethnologie…) – Note de fin de texte – Objet – Ordre du jour – Ours – Parenté – Photographie – Poème – Politique – Ponctuer – Rédaction – Refus – Restitution – Revue-Objet – Sens – Sport – Temps – Traduction – Transmettre – Utopie – Varia – Verbe – SeXe, SeXualité /classé X

Varia

Alexandre Robert
Composer au pluriel. Enseignants, pairs et interprète dans un processus de création musicale

Sandrine Teixido
Faire surgir des mondes. Ethnographie de deux créations musicales à Paris et Mulhouse

Glenn Mainguy
Entre profitabilité et subsistance. Une ethnographie de la commercialisation à domicile des biens agricoles dans le monde rural russe

Comptes rendus

 

Ethnologie française 2020/3

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Europe 27

La fabrication de la citoyenneté européenne

Comme les crises qu’a traversées l’Union Européenne récemment – la gestion des réfugiés, le terrorisme ou le Brexit – le montrent, l’UE est devenue une évidence sous-questionnée, une unité qui n’est interrogée que lorsqu’elle est remise en cause, contestée et niée. Dans ce registre, les questions de migrations et de gestion du multiculturalisme ont occupé l’essentiel des recherches, quand les contestations les plus fortes au sein de l’UE sont dues à l’incertitude d’une Europe sociale, héritière des États-providence d’après-guerre. Ce numéro thématique réunit des articles qui traitent de ce qu’être citoyen européen veut dire à travers des études de cas ethnographiques menées au sein de l’Union européenne. La question de la citoyenneté européenne pose des problèmes spécifiques : à la différence des citoyennetés multiples dérivant de la globalisation, les différents niveaux de citoyenneté de chaque individu résidant en UE s’y superposent et s’emboîtent, rendant ardue l’observation de l’exercice de la citoyenneté à titre individuel et collectif. Ce numéro se propose de rendre visibles les niveaux d’ancrage européen des individus qui y résident en interrogeant la citoyenneté par ses images.

Éditeurs invités : Monica Heintz avec la collaboration d’André Burguière

 

Hommages

Bernard Traimond
Carmelo Lison Tolosana (1929-2020)

François Hubert
Jean-Yves Veillard (1939-2020)

Introduction

Monica Heintz
Vingt-sept années de citoyenneté européenne : en(quête) anthropologique

Articles

Emma Fiedler
« Étrangers, encore un effort si vous voulez être européens ! » Ethnographie d’une entreprise étatique de production d’autochtonie nationale en Europe de l’Ouest

Philip Cartelli
The “Euro-Mediterranean” City : Transnational Difference and Belonging on the Marseille Waterfront

Irène Bellier
L’Europe et les droits des peuples autochtones

Maria Elena Buslacchi
Une anthropologie de la politique des Capitales européennes de la Culture vue des « marges ». Ethnographie comparée des cas de GeNova04, Marseille-Provence 2013 et Matera-Basilicata 2019

Mélissa Blanchard
Ce qu’être citoyen européen veut dire pour des Chiliens et Argentins descendants d’immigrés italiens

Gillian Evans
“Brexit is the Graveyard of Postindustrial Britain” : ethnography as eulogy for East London and England

Entretien de Monica Heintz et André Burguière avec Cédric Klapisch et Anne Muxel
L’Union européenne et les jeunes. Regards croisés d’une sociologue et d’un cinéaste

Lectures sur le thème

Varia

Christian Bromberger
Style de jeu, style de club, style de ville ? Éducation sentimentale et marque d’appartenance urbaine à travers le football à Marseille et ailleurs

Jean-François Bert
Photographier le sentiment religieux. Stefan Czarnowski à Perros-Guirec le 26 juillet 1908

Jean-Pierre Cavaillé
« Nous restions les Troubadours de la nature ». D’un lien privilégié à la nature dans quelques familles manouches du Limousin

Comptes rendus

Ethnologie française 2020/2

,

Tracer

Que cherche-t-on à savoir en pistant les traces laissées par/sur les corps d’actions passées, cachées, ignorées ou jamais sues ? Quels récits se trament dans la matérialité des corps et que donnent-ils à voir à propos des sociétés qui les investissent comme nouveau régime de preuve ? Les articles réunis dans ce dossier documentent et analysent les pratiques des personnes qui cherchent à faire dire aux corps leur vérité et conduisent à réfléchir à la manière dont les individus et les institutions retracent l’histoire vécue, statuent sur le présent et conditionnent la projection dans l’avenir.

Qu’il s’agisse d’incarner des fantômes du passé par l’ADN en Islande, de traquer une origine servile dans la pigmentation de la peau, d’identifier des proches disparus au Mexique et au Pérou, d’ordonner des récits biographiques en remontant à la naissance et estimant l’âge d’un squelette ou encore en revenant aux origines d’une contamination en France et en Guinée, les différents cas abordés dans ce dossier interrogent – au-delà des technologies nouvelles sollicitées – la volonté d’enquêter sur les passés résiduels des individus.

 

Le collectif des revues en lutte, Nicolas Adell
Sciences en danger, revues en lutte

In Memoriam

Enric Porqueres i Gené (1962-2018)

Introduction

Jérôme Courduriès et Mélanie Gourarier
Tracer l’histoire des sujets

Articles

Sarah Abel et Gísli Pàllson
Dépister l’ancestralité : Machines et techniques généalogiques dans la reconstruction des histoires de famille

Agnès Martial
Les archives des origines. Traces et (dis)continuités narratives dans les dossiers de l’Aide Sociale à l’Enfance 1995-2015

Jean-Luc Bonniol
(T)Race. La couleur de la peau, inscription corporelle d’une origine servile

Mélanie Perez
Enquêter sur sa contamination. Des hommes homosexuels récemment diagnostiqués séropositifs au VIH aux esclaves

Dorothée Delacroix
Politiques du doute et régimes de vérité à « l’ère de l’os ». ADN et adoptions symboliques des corps récupérés dans les charniers au Pérou et en Espagne

Sabrina Melenotte
Sur les traces des disparus au Mexique

Alice Desclaux et Eva Barranca
Des « vrais » et « faux » survivants d’Ebola ? Traces biologiques et conflits de preuves en Guinée

Lendaro Annalisa
Mineur jusqu’aux os ? La juge des enfants et l’âge du jeune étranger au prisme des tests osseux

Varia

Anne-Sophie Giraud
Avoir le choix (?). Les statuts de l’embryon in vitro et du fœtus mort en France

Sébastien Roux
Petits corps malades. De la valeur des tares dans l’adoption internationale

Comptes rendus

Ethnologie française 2020/1

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Traites esclavagistes et mémoire culturelle

Depuis quelques décennies, le passé de l’esclavage est devenu une question sociétale importante et dont la charge politique est considérable. Issus de recherches concernant des contextes africains, américains et européens, les articles ici réunis interrogent les gestes, les récits et les visions propres à l’institution globalisée et plurielle d’une mémoire culturelle des traites négrières. Une telle mémoire est à l’œuvre dans la création de lieux, de monuments, de rituels ou de discours dont la quête de consensus ou de réparation n’est pas sans soulever, parfois, de vives polémiques et de fortes tensions.
Ainsi, ce dossier vise à montrer les manières dont le souvenir du passé esclavagiste se manifeste également par le biais de postures morales, de revendications identitaires et d’émotions. Analyser les enjeux sous-jacents de reconnaissance, d’héritage, de dette qui gouvernent ces fabrications mémorielles est l’un des objectifs de cette livraison.

Éditeur invité : Gaetano Ciarcia

 

Hommage

Martine Segalen
Suzanne Tardieu-Dumont (1920-2019)

Introduction

Gaetano Ciarcia
Visions du passé et mémoire culturelle des traites esclavagistes

Articles

Renaud Hourcade
La politique des excuses. Repentir officiel et gestion stratégique de la culpabilité dans un ancien port négrier (Liverpool)

Francesca Cozzolino
Aux bords de la critique et de la réconciliation. Controverses mémorielles à Bordeaux : le projet artistique « Les Revenants »

Lawrence Aje
La commémoration de l’esclavage dans l’espace public aux Etats-Unis : une amnésie sélective ?

Rossila Goussanou
Visites touristiques et détournements du passé sur la Route de l’Esclave à Ouidah

Martin Mourre
Histoire et émotions. Mise en scène de la Maison aux Esclaves à Gorée au Sénégal

Jérôme Souty
La gestion du passé de l’esclavage depuis le vieux port de Rio de Janeiro (2010-2019). Politiques publiques, réappropriations locales, paysage de mémoire

Marie-Aude Fouéré
Muséifier la traite de l’esclavage à Zanzibar. Vérité, contre-vérité et incertitude au marché aux esclaves

Gaetano Ciarcia
Instituer le souvenir de l’esclavage en Guadeloupe et à Nantes : les contentieux du don commémoratif

Gaetano Ciarcia et Lucile Combreau
L’opaque éclat du passé de l’esclavage
Entretien avec Nicola Lo Calzo autour du projet Cham

Lectures sur le thème

Varia

Marianne Lemaire
Âge, sexe et génération de l’ethnologue. Denise Paulme en Côte d’Ivoire dans les années 1960

Frédéric Fruteau de Laclos
Quand agir, c’est penser. Genres de vie et genres de connaissance dans l’anthropologie d’André Varagnac

Ethnologie française 2019/4

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L’optimisation de soi

La promesse d’optimisation de soi a colonisé notre quotidien. Les individus sont désormais enjoints d’optimiser leur corps, leur alimentation, leur sexualité, leurs performances physiologiques et cognitives, leur vie biologique et sociale. La normalité de l’expérience d’un corps « sain » et d’une vie satisfaisante serait ainsi à construire par un ensemble d’activités d’auto-surveillance et d’autocontrôle visant à l’amélioration constante de ses capacités.
S’il s’inscrit dans une lecture critique de la logique néolibérale de performance, l’enjeu de ce numéro est surtout de révéler « l’autre face » de l’optimisation, à partir d’un spectre contrasté et original de promesses comme la stérilisation volontaire, les régimes véganes ou sans gluten, le micro-dosage de LSD ou encore le Quantified Self. Au plus près des individus, de leurs pratiques et de leurs représentations, l’objectif est d’observer comment ceux-ci s’approprient les promesses mélioratives, adoptent ou rejettent les injonctions morales du marché de la performance, de la santé et du bien-être, et s’organisent individuellement ou collectivement pour construire des expérimentations de soi.

Éditeurs invités : Sébastien Dalgalarrondo et Tristan Fournier

 

Introduction

Sébastien Dalgalarrondo et Tristan Fournier
Les morales de l’optimisation ou les routes du soi

Articles

Scarlett Salman
Aux sources du coaching et de ses morales (1930-2018)

Yan Dalla Pria
Quand le sport se met au service du management : la fabrique du « salarié de haut-niveau »

Camille Couvry et Marion Braizaz
Optimiser sa beauté, s’approprier esthétiquement son corps : succès et échecs au sein des élections de Miss

Milana Aronov
(Micro-) “Psychedelic” Experiences: from the 1960s creativity at the workplace to the 21st Century neuro-newspeak

Éric Dagiral
Extension chiffrée du domaine du perfectionnement ? La place des technologies de quantification du soi dans les projets d’auto-optimisation des individus

Virginie Wolff
Sensibilités alimentaires et séditions corporelles : de la vulnérabilité à un idéal moral ?

Nicoletta Diasio et Vulca Fidolini
Garder le cap. Corps, masculinité et pratiques alimentaires à « l’âge critique »

Sébastien Mouret
Le véganisme : l’abolition par la nutrition. Comment se complémenter en vitamine B12

Emma Tillich
« Libérées, délivrées ! » : stérilisées et sans enfant

John Coveney et Lee Thompson
Health care professionals “coming out”: a critical dialogue

Lectures sur le thème

Varia

Patricia Heiniger-Castéret
Bataille ! La pastorale ou la scène du monde dans les Pyrénées occidentales

Anath Ariel de Vidas
« Ce n’étaient peut-être pas des canards ». L’anthropologue à l’épreuve de l’intersubjectivité

Ethnologie française 2019/3

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« Même pas mal ! »

Combats figurés et esthétisations festives de la violence

Les « combats figurés » dont il est question dans ce numéro sont des pratiques qui consistent à « faire semblant de se battre » et qui représentent des situations de violence de façon plus ou moins figurée, esthétisée, métaphorisée ou euphémisée.
Mais jusqu’à quel point les participants à ces « combats figurés » sont-ils présents à leur rôle ? Comment sont-ils déterminés par le contexte dans lequel ils s’inscrivent ? Jusqu’à quel point leur action est-elle maîtrisée, pensée, retenue, et quel est finalement le sens de ces combats dans les situations sociales et culturelles spécifiques où ils apparaissent ?
Différents exemples ethnographiques ouvrent ici une réflexion sur les conflits en même temps qu’ils interrogent leur nature plus ou moins jouée ou sérieuse

Éditeur invité : Laurent Sébastien Fournier

 

Hommage

Jean-Paul Willaime
Françoise Lautman (1935-2019)

Introduction

Laurent Sébastien Fournier
Combats figurés et esthétisations festives de la violence

Articles

Élisabeth Euvrard
La murra en Sardaigne : un duel sans se toucher

Christophe Lamoureux
Le grand show du sport-spectacle. Les avatars du catch à la télévision : France, États-Unis (1958-2018)

Isabel Yaya McKenzie
Une histoire de la violence. La reconstitution ritualisée de la capture de l’Inca dans les Andes centrales

Claudie Voisenat
Faire l’Ours. Jeux, enjeux et limites de la mimésis

Gaëlle Chartier
Taper trop fort ? Règles d’interaction et qualifications violentes lors d’une bataille de polochons

Adrien Czuser
« C’est la réalité ! » : de quelques cas de violence virtuelle et d’efficacité rituelle dans le BDSM communautaire

Luc Robène, Manuel Roux et Solveig Serre
Pogoter n’est pas jouer ? Punk, pogo et combats figurés

Lectures sur le thème

Varia

Linda Gonzalez Lafaysse
Trieur industriel de déchets : un maillon de l’économie circulaire en quête de reconnaissance

Jérôme Lamy
La béance. Notes, carnets et brouillons de Germaine Tillion

Comptes rendus

Ethnologie française 2019/2

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Genre, crises politiques et révolutions

En raison de leurs caractéristiques singulières, les crises politiques et les situations révolutionnaires sont propices à une critique de l’ordre (hétéro)sexué.

Ce dossier explore les renégociations des rapports de genre à la faveur de ces conjonctures particulières, dans divers pays et à différentes époques : révolutions égyptienne et tunisienne récentes, révolution sandiniste ou encore révolution de 1789 et Mai 68 français.

Il explore l’émergence et le déploiement pendant l’événement et hors de celui-ci, de discours critiques, de logiques et de pratiques inédites : mobilisations de femmes de milieux populaires, quête de subversion sexuelle, formation d’un mouvement LGBT, transformations des normes sexo-affectives, violence des femmes, revendications de femmes diplômées pour l’accès aux postes de pouvoir.

En somme, ce numéro d’Ethnologie française interroge ce que les crises politiques et les révolutions font aux rapports de genre.

Introduction

Abir Kréfa et Sarah Barrières
De la fécondité analytique à croiser études de genre et des crises politiques

Articles

Anne Verjus
La critique de l’ordre du genre à l’époque de la Révolution française

Abir Kréfa
Le mouvement LGBT tunisien : un effet de la Révolution ?

Perrine Lachenal
Contrecoups. Représentations et pratiques de la violence des femmes. Le Caire 2010-2015

Blanche Plaquevent
Les discours sur la révolution sexuelle dans les années 1960 : intellectuel.le.s et étudiant.e.s français.e.s en quête de subversion

Arbia Selmi
Les syndicalistes femmes contre le plafond de verre dans la Tunisie (post) révolutionnaire

Selima Kebaili
Des réseaux informels à la « managérialisation » : genèse et transformations d’une association de femmes à référent islamique en Tunisie

Ranime Alsheltawy
L’organisation des travailleuses domestiques dans le sillage de la révolution égyptienne

Sarah Barrières
Ouvrières en lutte dans la révolution tunisienne : de la résistance au désenchantement

Delphine Lacombe
« Pas d’émancipation sans la révolution » : les enjeux de genre de la révolution sandiniste

Lucile Ruault
Libération sexuelle ou « pression à soulager ces messieurs » ? Points de vue de femmes dans les années 68 en France

Lectures sur le thème

Varia

Vanessa Stettinger
Les « non-parents ». Ou comment on devient parent d’un enfant absent

François-Joseph Daniel
La gêne olfactive comme processus collectif d’attachement

Comptes rendus

Ethnologie française 2019/1

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Attentats

Quel est l’effet d’un attentat sur une société ? En renforce-t-il la cohésion ou y attise-t-il au contraire les tensions ? Des observations faites en France à la suite des attentats de 2015 et 2016 sont de nature à accréditer l’une comme l’autre thèse. Or l’on se borne le plus souvent en la matière à des commentaires superficiels ou, au mieux, à des enquêtes par sondages qui restent à la surface des choses.

Pour y voir clair, il n’est en réalité pas d’autres solutions que d’aller enquêter sur le terrain, au plus près des individus, de leurs perceptions et de leurs interactions : c’est ce que ce numéro d’Ethnologie française entend montrer. Tout en faisant valoir la diversité des matériaux et sources mobilisables pour ce faire, il rassemble une série d’études de cas, portant non seulement sur les attentats ayant récemment frappé la France et l’Europe, mais aussi sur des attentats plus anciens et extra-occidentaux. De la sorte, il donne aussi à voir un champ d’études en cours de constitution : celui d’une sociologie et d’une ethnologie des attentats.

Éditeur invité : Gérôme Truc

 

Introduction

Gérôme Truc
Ce que les attentats font aux sociétés : enquêtes de terrain et études de cas

Articles

Gilles Ferragu
L’écho des bombes : l’invention du terrorisme « à l’aveugle » (1893-1895)

Sylvain Antichan
« Nous sommes tous Versaillais » : les courriers reçus par le château de Versailles suite à l’attentat de 1978

Philippe Lagadec, Laurent Le Gall, Jean-François Simon et Mannaig Thomas
Passage à l’acte : arborer un drapeau tricolore après les attentats du 13-Novembre (Brest, 27 novembre 2015)

Gérôme Truc et Maëlle Bazin
Les gardiens de la mémoire : mobilisations et conflits d’appropriation autour de mémoriaux post-attentats à Madrid, Londres et Paris

Cristina Sánchez-Carretero
Emotions, Neighbors and Nation-State Identifications at the Grassroots Memorials of the Madrid Train Bombings

Sébastien Tank-Storper
« 20 años sin justicia » L’impossible clôture de l’attentat de 1994 contre la AMIA-DAIA à Buenos Aires

Anne Le Huérou
Une mémoire sous contraintes : la commémoration de la prise d’otage de Beslan

Charlotte Heath-Kelly
Memory Wound: architectural controversies in Norway after the 22 July attacks

Matthew Allen
Media, witnessing and intersubjectivity after the 2005 London bombings

Mark Pendleton
Going Underground with Murakami Haruki: storytelling, oral history and “the Japanese Psyche” after Tokyo subway sarin attack

Lectures sur le thème

Varia

Gilles Raveneau
Les deux corps du malade du cancer. Politiques du cancer, témoignage et asymétrie des savoirs

Bernard Formoso
Déclinaisons tsiganes du concept de coculturation

Ethnologie française 2018/4

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Terrains tsiganes

Au cours des trente dernières années, les recherches de terrain parmi des Tsiganes se sont multipliées. Le présent dossier est un témoignage de ce développement et de son dynamisme. Bien loin de rendre compte de « survivances », de phénomènes « déviants » ou « insolites », ces ethnographies donnent à voir la vitalité, la complexité et la variabilité des formes de créativité socioculturelle au cœur même des sociétés européennes. De tels terrains offrent un point de vue privilégié sur les questions de changement social et d’inventivité culturelle en contextes incertains. La portée des leçons que l’on peut tirer de ces travaux semble ainsi considérable, dès lors que la situation historique de ceux qu’on appelle Tsiganes, caractérisée par l’immersion, la dispersion et le caractère illégitime de leur présence, selon les termes de Patrick Williams, apparaît désormais comme le lot commun d’une bonne partie de l’humanité.

Éditeurs invités : Jean-Luc Poueyto et Martin Olivera

 

Introduction

Tsiganes et anthropologie : héritages, enjeux et perspectives

Articles

Jean-Luc Poueyto
Être Manouche : une histoire de familles

Cătălina Tesăr
Mariages, richesse et générations en Roumanie

Elisabeth Tauber
Balanced or Negative Reciprocity among Sinti in North Italy

Lise Foisneau
Former une kumpania

Alexandra Clavé-Mercier
Les contours mouvants de la « famille ». Étude de cas

Michael Stewart
Le mariage précoce dans le système juridique en Angleterre

Ilsen About
La société des manouches au xixe siècle

Emmanuel Filhol
Le discours d’Étienne Flandin et de Marc Réville

Sabine Forero Mendoza
Ceija Stojka et la mémoire du génocide tsigane

Lectures sur le thème

Varia

Filipo Bonini Baraldi
L’ethnologue, les images et les fantômes

Michel Lompech et Daniel Ricard
Tresser du fromage à Zázrivá (Slovaquie)

Traduction engagée

Nathan Schlanger
Histoire et évolution du nouveau musée de l’Homme

Comptes rendus

21 allée de l’université
92000 Nanterre