Le patrimoine culturel afghan sous le nouveau règne des Talibans : menaces, préservation et perspectives
Cette table ronde est organisée par Laeiq Ahmadi, archéologue et chercheur invité au sein du laboratoire Archéologies et Sciences de l’Antiquité (ArScAn-GAMMA). Elle est soutenue par UXIL, le labex Les passés dans le présent (PasP), l’université Paris Nanterre et la Maison des Sciences humaines et sociales Mondes.
L’Afghanistan, souvent décrit dans la plupart des sources géographiques comme un carrefour entre le sous-continent indien, les steppes de l’Asie centrale et l’Iran, est une région où les cultures se croisent. Ce pays conserve dans ses terres des vestiges archéologiques et des traces humaines remontant à des époques très anciennes. Cependant, ce patrimoine civilisationnel et culturel a, tout au long de l’histoire, été la cible de nombreuses menaces telles que la destruction, le pillage, et l’instrumentalisation politique du passé historique.
Avec les récents bouleversements survenus en Afghanistan suite au retour au pouvoir des Talibans, une grande partie des archéologues et des experts formés au cours des deux dernières décennies ont quitté le pays. Ce patrimoine historique et humain est désormais sous la responsabilité d’un groupe qui, en mars 2001, a détruit avec brutalité les Bouddhas de Bamiyan ainsi que des milliers d’objets du Musée national d’Afghanistan et d’autres sites archéologiques. Ces actes ont infligé des dégâts considérables au patrimoine de l’Afghanistan et plus globalement au monde gréco-bouddhique.
Par conséquent, des archéologues afghans en exil et des spécialistes français, forts de plusieurs décennies d’expérience en recherche et exploration archéologique en Afghanistan, se pencheront sur cette question lors d’une table-ronde afin d’évoquer la situation actuelle sur le terrain, les projets de conservation en cours, les institutions patrimoniales concernées, ainsi que les perspectives à court et moyen terme afin de protéger ce patrimoine unique.