La traduction, une question de genre ?
Cycle « Questions d’édition, questions de société »
Intervenantes :
– Corinne Oster : professeure d’université en traduction et traductologie, directrice du Master de traduction professionnelle MéLexTra à l’université de Lille. Sa traduction et édition critique de l’ouvrage de Sherry Simon, Gender in translation, a été publiée en 2023 par Artois Presses Université.
– Rose Labourie : traductrice littéraire de l’allemand. Elle a notamment traduit C. Kraus, La Fabrique des salauds (Belfond, 2019, finaliste du prix Femina) et Kim de l’Horizon, Hêtre pourpre (Julliard, 2023, finaliste du prix Médicis étranger, prix du livre allemand).
Présentation de la séance
La cinquième séance du cycle « Questions d’édition, questions de société » (pôle éditorial de la MSH Mondes, Nanterre) entend interroger les relations entre genre et traduction. Quels sont les défis de traduction posés par les questions de genre ? Loin de l’illusion d’un calque transparent ou des facilités apparentes de la traduction automatique, la traduction obéit à des choix et à des partis-pris. Cette position d’intermédiaire entre deux langues permet notamment d’interroger les biais de genre.
Cette question sera étudiée à travers les présentations de deux intervenantes. Corinne Oster, professeure en traductologie, spécialiste des politiques de traduction, a notamment traduit et réalisé une édition critique du Genre en traduction, « ouvrage classique de Sherry Simon, [qui] traite de la place de la traduction dans le féminisme et les études de genre (« gender »), mais aussi de l’influence du féminisme sur le travail de traduction et sur sa théorisation » (présentation de l’éditeur). Rose Labourie, traductrice de l’allemand a récemment traduit Hêtre pourpre de Kim de L’Horizon : « prodigieux roman de formation du 21e siècle, récit de libération – des traumatismes familiaux, de l’identité de genre et de classe –, Hêtre pourpre invente sa propre langue magique pour dire l’indicible » (présentation de l’éditeur).
Au croisement du monde de l’édition (et des publications qui y sont produites) et du monde de la recherche (et de ses pratiques d’écriture), il s’agira ici donc de réfléchir sur le genre sous l’angle de la traduction : d’abord, parce que la traduction est un formidable vecteur de réflexion sur la langue ; ensuite, parce qu’à l’heure des injonctions à l’internationalisation de la recherche, une telle réflexion sur la traduction nous semble indispensable.
Modalités pratiques
La séance aura lieu sur le campus de l’université de Nanterre (RER A ou train L : arrêt Nanterre Université), bâtiment Grappin, salle B16 (salle des thèses).
Il est possible, sur inscription, d’assister à la conférence en visio.
Pour des raisons d’organisation, merci de nous contacter si vous souhaitez assister à la rencontre en nous indiquant si vous participerez sur place ou à distance, en écrivant à david.rochefort@cnrs.fr
Captation de la rencontre et documents
Le fichier audio de la rencontre peut être téléchargé ici : https://bit.ly/3wgZg2G
Les deux présentations des intervenantes peuvent être téléchargées ici :
• Présentation Corinne Oster : https://bit.ly/4b5DKxe
• Présentation Rose Labourie : https://bit.ly/3JJ5yLy